« Testament de Vanda (Le) », de Jean-Pierre Siméon

revue spectacle

Une femme avec son bébé dans un centre de rétention – c’est comme ça qu’on dit ici, centre de rétention !

Vanda

Et tandis que Vanda (Françoise DEMANGE) raconte son histoire à sa fille « Belette » – elle ne veut lui léguer aucun nom – nous découvrons peu à peu le choix qu’elle a fait : d’autres auraient voulu se débarrasser de l’enfant, elle veut elle débarrasser l’enfant de son indicible origine, grosse, sèche ou chauve ; et puisque celui qui n’a pas pu être son père a disparu, elle va disparaître à son tour…

La scénographie suit le cheminement du discours – du testament – de Vanda, avec ses allers et retours aussi bien temporels que spatiaux ; on remarquera les éclairages tout en ombres… et lumière, le très beau décor, qui peut à la fois figurer l’univers intérieur de Vanda comme l’environnement plus prosaïque du centre de détention – pardon M. Valls & consorts, de rétention – ou ses souvenirs de la guerre, la bande son qui complète cette représentation – et, bien sûr, la danseuse d’ombre (Valérie LAMIELLE) qui tantôt dédouble Vanda, tantôt se projette dans l’image hypothétique de sa fille atteignant l’âge adulte !