« Rhapsodies » dans les méandres d’une télé réalité
Le choc d’une réalité reconstruite.
La pièce se déroule chronologiquement de la recherche des candidats à la télé-réalité diffusée sur les écrans.
On voit comment les candidats sont sélectionnés, comment ils sont remastérisés, relookés, reconditionnés pour correspondre aux critères de la production qui pense aux critères des téléspectateurs… Tout y passe, l’allure, le prénom, la situation, les vêtements… tout est géré pour obtenir une sauce au goût du jour.
C’est pitoyable, on reconnaît, mais on a du mal à supporter la bêtise de l’équipe de production qui est affligeante, cette tromperie organisée sous le label de réalité est irritant.
Le rythme est soutenu, les phrases crues, les acteurs bien dans leur rôle, des pitoyables candidats où excelle Ludivine Anberrée et Loïc Auffret, qui sautent d’un personnage à un autre avec une aisance stupéfiante, aux membres de la production aussi abjects les uns que les autres.
On montre que la réalité n’est qu’un mythe, que ce ne sont que des gens qui sont capables de jouer ce qu’on leur dit de jouer, pas de réel, de la fiction en continu..
Si tous les spectateurs de télé-réalité pouvaient voir ce spectacle pour s’en écoeurer ce serait formidable, mais ce n’est qu’un rêve pieux qui a peu de chance de se réaliser, la bêtise humaine dominant le monde, les émissions de télé-réalité ont encore de longs jours devant elles.